« En Dieu mon espérance et mon espée pour ma défense »

pour piano. Opus sans numéro.

Composition : novembre 1888.

Création : Aucune exécution publique.

Dédicace : « À mon Maître et Ami Vigeant. »

Édition : Almanach de l’escrime, février 1889.

Présentation : 

En Dieu mon Espérance... - Page de garde

D’après Harry Halbreich, cette partition est « actuellement introuvable ». En réalité, on peut trouver la revue dans laquelle elle a été publiée. Mais en effet, elle n’a jamais été publiée chez un éditeur de musique. Magnard ne lui a du reste pas donné de numéro d’opus (tout comme la mélodie « À Henriette »).

Il s’agit d’une courte pièce de quelques minutes, que l’on peut qualifier « de circonstance ». Il semblerait que Magnard en ait prévu une orchestration, et en effet, on peut y voir comme un court poème symphonique, avec quelques éléments programmatiques. Son intérêt musical n’est sans doute pas remarquable, mais elle est la preuve de l’importance de l’escrime pour Magnard. Il écrivit d’ailleurs, dans Le Figaro, un article très intéressant sur le sujet.

Cette pièce est donc dédiée à Arsène Vigeant, un célèbre maître d’escrime qui lui-même considérait Magnard comme son meilleur élève. Plusieurs années après la composition de cette œuvre, l’escrime faisait toujours partie de la vie de Magnard, ainsi que l’atteste cet extrait d’une lettre à Guy Ropartz : « Je regrette fort de vous avoir manqué, mais c’est un peu de votre faute, car vous avez sans doute oublié que je sors toujours le lundi et le jeudi jours de ma leçon d’armes. »